Un Pasteur décide de devenir une femme: scandale, compassion ou débat théologique ?

Un événement pour le moins déroutant a secoué récemment la communauté méthodiste aux États-Unis. Le 23 novembre, au cours d’un culte dominical, le pasteur Phillip Phaneuf, âgé de 51 ans, a annoncé à son assemblée qu’il entamait une transition de genre ( un changement de sexe). Désormais appelée Phillippa, le ministre du culte s’est présenté devant son église vêtue d’une étole arc-en-ciel, déclarant qu’il ne « devient pas une femme », mais qu’il renonce simplement à « prétendre être un homme ».

il a également fait savoir qu’il se considère asexuel, qu’il utilise désormais les pronoms féminins et qu’il suit depuis trois mois un traitement hormonal. Malgré la surprise, la congrégation aurait manifesté un accueil bienveillant, selon ses propos, et l’évêque local avait été consulté en amont.

Cette transition personnelle s’inscrit dans un contexte plus large : l’Église méthodiste unie (UMC), après plusieurs années de tensions internes, a officiellement supprimé ses anciennes positions condamnant les identités LGBTQ, affirmant aujourd’hui que la sexualité est « un don sacré » pour tous, indépendamment de l’orientation ou du genre.

Pourtant, tout n’est pas simple. Au milieu de son annonce, le pasteur a partagé un moment de douleur : ses propres parents refusent de soutenir sa démarche.

Et chez nous, en Afrique ?

En lisant cette histoire, une question s’impose naturellement à l’esprit des chrétiens africains : une telle annonce serait-elle même envisageable dans une église d’Afrique ?

Dans un contexte où les traditions culturelles, les conceptions religieuses et les références bibliques sont fortement ancrées, comment réagiraient les fidèles si un pasteur ou une pasteure révélait une transition de genre en plein culte ?

Entre incompréhension, rejet, débat théologique, compassion ou indignation, les réactions seraient-elles majoritairement spirituelles, émotionnelles ou culturelles ?

Et plus largement : l’Église africaine est-elle prête à affronter ce type de questions complexes qui ébranlent déjà d’autres continents ?