Ghana: La "prophétesse" Nana Agrada en prison, une alerte pour l’Église d’Afrique
- Lionel Ouedraogo

- 5 août
- 2 min de lecture

Il fut un temps où les écrans du Ghana vibraient au rythme des déclarations tonitruantes de Nana Agradaa. Ex-prêtresse devenue évangéliste autoproclamée, elle remplissait ses églises et captivait les foules avec des promesses de miracles instantanés, de richesse surnaturelle, et de transformations éclairs. Aujourd’hui, celle que certains appelaient "Mama Pat" fait face à la justice. Mais derrière cette chute publique, se cache une leçon puissante pour l’Église de notre génération.
De l’illusion spirituelle à la lumière de la vérité

La justice ghanéenne vient de condamner Nana Agrada pour escroquerie et publicité mensongère, notamment autour du système "Sika Gari", où elle promettait aux fidèles une multiplication miraculeuse de leur argent. Pour certains, c’était un choc. Pour d’autres, un réveil.
Car la vérité est là : tout ce qui brille n’est pas céleste. Et si Dieu agit encore aujourd’hui, Il ne le fait ni pour flatter notre cupidité, ni pour alimenter nos attentes paresseuses.
Le discernement : une arme spirituelle pour les temps modernes
Dans Matthieu 7:15-16, Jésus nous avertit :
"Gardez-vous des faux prophètes… Vous les reconnaîtrez à leurs fruits."
Ce n’est pas le charisme, ni la foule, ni même le langage religieux qui fait l’authenticité d’un ministère. C’est la vérité dans le cœur, la cohérence dans la vie, et l’amour dans les actes. Le cas de Nana Agrada nous pousse à revenir à l’Évangile pur, à redécouvrir la simplicité de la foi, et à nous méfier des marchands de promesses miracles.
Quand Dieu permet l’explosion du faux… c’est pour faire éclater la vérité.
Et si cette affaire n’était pas un scandale, mais un signal prophétique? Et si le Seigneur, dans Sa souveraineté, avait permis la chute d’un tel système pour nettoyer Son Église et protéger Son peuple ?
L’Église d’Afrique grandit. Elle rayonne. Mais elle doit aussi mûrir. Et cela passe par l’apprentissage du discernement, de la formation biblique solide, et du refus des raccourcis spirituels.
Que cette histoire ne nous pousse pas à condamner, mais à réfléchir. Que ceux qui ont été trompés soient restaurés, et que ceux qui enseignent soient humblement ramenés à la croix.
Nana Agrada n’est pas juste une personne. Elle représente une dérive, Dieu, dans Sa grâce, nous offre aujourd’hui l’opportunité de recentrer nos cœurs sur l’essentiel : Christ, la vérité, et le Royaume qui ne passe pas, car au final, l’Église ne sera pas jugée à sa popularité… mais à sa fidélité.

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