« Goumin Gospel » : Quand le pianiste, le protocole... et la secrétaire du pasteur brisent les cœurs au nom de Jésus
- Gild'As Boaye

- 18 juin
- 3 min de lecture

L’amour à l’église ? Une bénédiction… ou un piège spirituel bien ficelé.
Ils sont élégants, toujours là, toujours disponibles, toujours spirituels. Ils connaissent les versets par cœur, prient avec conviction, sourient avec douceur, mais laissent derrière eux un champ de ruines émotionnelles. On les appelle les donneurs de “goumin gospel”. Dans le jargon populaire des églises de réveil, cette expression savoureuse désigne la déception amoureuse causée par un(e) chrétien(ne) qui avait l’air sincère, mais qui s’est révélé être un agent de confusion sentimentale.
En tête du classement ? Le pianiste.
Le pianiste : maestro du clavier, chef d’orchestre du chaos amoureux
Il est l’âme musicale de l’église. C’est lui qui fait descendre le feu pendant les adorations. Il transpire l’onction… et l’ambiguïté. Car derrière chaque variation de gamme se cache une technique de drague aussi huilée que ses accords. Il vous appelle “Sœur bien-aimée”, vous compose des notes en Ré majeur, vous donne des conseils spirituels et finit par vous demander : “As-tu prié pour ton futur mari ? Moi j’ai eu une conviction.”
Le piège est posé. La sœur tombe. L’onction de la musique a fait son effet. Elle confond émotion et révélation. Trois mois plus tard, le même pianiste dirige la louange... au mariage d’une autre.
Le protocole : gilet noir, cœur gris
Silencieux, serviable, discret. Il tient la porte du pasteur comme un ange de l’Apocalypse, vous place dans l’église avec un sourire sanctifié, vous appelle "maman" avec une voix douce, et vous écrit à minuit pour “partager une pensée qu’il a reçue pour vous”.
Mais derrière ce calme d’apparat se cache souvent un stratège sentimental. Il vous fait croire qu’il vous a choisie “dans la prière et le jeûne” alors qu’il a juste alterné les discussions WhatsApp avec trois autres sœurs. Le protocole est comme une application multisession : il gère plusieurs “appels divins” en même temps, sans bug apparent. Mais attention, quand l’amour se transforme en “délivrance émotionnelle”, il disparaît avec la même discrétion qu’il avait utilisée pour entrer dans votre cœur.
Mais la vraie Jezabel... est à la réception
On l’oublie souvent. Elle est posée, toujours bien habillée, calme, souvent en robe blanche ou beige (symbole de la paix intérieure et de la duplicité subtile). C’est la secrétaire du pasteur. Elle est celle à qui toutes les femmes confient leurs histoires. Elle sait tout. Elle voit tout. Elle dactylographie les rendez-vous spirituels avec une précision chirurgicale. Mais ce qu’on ignore, c’est qu’elle sème aussi. Discrètement. Lentement. Dangereusement.
Derrière son sourire de vierge Marie se cache parfois une Jezabel undercover, qui sélectionne ses proies avec une stratégie pastorale. Elle ne vous juge jamais. Elle vous console. Mais pendant qu’elle vous écoute raconter vos mésaventures avec le pianiste et le protocole, elle, vit dans les confidences du pasteur, en profite, et sait comment gérer la concurrence féminine dans le royaume.
Le goumin gospel est un "fléau liturgique" et

s’il y a un psaume à composer aujourd’hui, ce serait :“Seigneur, délivre-moi de ceux qui savent prier, chanter et jouer… mais dont le cœur est rempli de feintes intentions.”
Car dans le sanctuaire, tous ne sont pas saints. Et derrière chaque microphone, chaque sourire protocolaire, chaque planning de secrétariat… il peut y avoir un cœur indécis et une intention confuse.
Alors, veillez et priez, surtout avant de dire “oui” à celui ou celle qui dit “Amen” plus fort que les autres.
Par votre reporter spirituellement lucide.
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