"Indomptables" : Thomas Ngijol rugit (enfin) sur la terre des Lions !

Parfois, il faut revenir au bercail pour rugir plus fort. Et c’est exactement ce que fait Thomas Ngijol avec son nouveau film Indomptables, qui sort aujourd’hui dans les salles. Pour cette nouvelle aventure cinématographique, le réalisateur franco-camerounais a fait un choix audacieux – que dis-je, patriotique : tourner intégralement sur la terre des Lions Indomptables, le Cameroun. Oui, oui, avec des acteurs camerounais, de vrais, pas des parisiens déguisés en " gars du Mboa ".

Résultat ? Un film qui sent la sueur, la terre rouge, les rues de Yaoundé et un doux parfum de Mbongo Tchobi. Un hommage vibrant à un pays qui mérite bien plus qu’une ligne de dialogue dans un film Netflix. Ngijol, déjà connu pour son humour piquant et son regard acide sur les travers de la société, livre ici un récit mordant, drôle, et parfois... un peu trop vrai.

Mais soyons clairs : Le fait de tourner au Cameroun est un exceptionnel encouragement pour le cinéma camerounais en effet certains jeux d’acteurs camerounais sont aussi rigides qu’un poteau de but mal planté au stade de Mbouda. Le vrai problème ? Une absence criante de formation professionnelle. Jouer n’est pas bavarder. Et Indomptables, donne une master classe au cinema camerounais. D'ailleurs c'est un film camerounais!!! On ne discute avec personne.

Alors oui, on dit bravo à Thomas Ngijol. Pour avoir osé. Pour avoir mis le projecteur (et pas juste celui de son iPhone) sur le Cameroun. Pour avoir fait confiance à des talents locaux, même quand le talent avait parfois du retard à l’appel. Indomptables, c’est plus qu’un film. C’est un cri d’amour à un pays, un clin d’œil aux potentialités artistiques camerounaises… et un gros tacle glissé à ceux qui pensent que "jouer dans un film", c’est juste répéter sa vie.

Bref, courez voir Indomptables. Ne serait-ce que pour dire : "J’étais là, quand le cinéma camerounais a commencé à rugir pour de vrai."