Les tout-petits du CEP : quand l’examen national se joue de plus en plus tôt
- Rev. C.G.Edimo

- 11 juin
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Ce lundi 10 juin, plus de 580 000 écoliers camerounais ont planché sur l’épreuve du CEP, le tout premier examen national de leur parcours scolaire. Mais ce qui a frappé cette année, au-delà des chiffres, c’est l’âge de certains candidats : de plus en plus jeunes, parfois à peine dix ans, parfois encore avec des traces de chocolat au coin des lèvres… et déjà face à une dictée officielle.
Dans plusieurs centres du pays, les enseignants ont remarqué une tendance : les enfants arrivent de plus en plus tôt à cette étape-clé de leur scolarité. Un phénomène qui traduit à la fois la précocité de certains élèves et la pression croissante des parents soucieux de faire avancer "vite" leurs enfants. Mais à quel prix ?
Entre fatigue, stress, et heures de composition prolongées jusqu’à 16 h voire 17 h, le CEPE devient un vrai marathon pour des candidats à peine sortis de l’enfance. Certains parents, fiers mais inquiets, confient que leurs enfants n’ont "presque pas dormi la veille", trop stressés à l’idée de rater "le premier grand examen de leur vie" et pourtant, dans leurs yeux, de la détermination. Dans leurs gestes, une volonté d’en découdre avec les maths et la dictée. Ce sont les graines de la nation que l’on voit grandir — parfois trop vite — sous l’uniforme scolaire.
Le CEP reste un rite de passage, une étape importante, mais il mérite aussi d’être repensé pour préserver l’enfance tout en valorisant l’effort. Parce que grandir, ce n’est pas seulement réussir un examen, c’est aussi apprendre à son rythme.
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Beau reportage