ÉDITORIAL: Quand les bergers se mordent entre eux, le venin des pasteurs.
- Rev. Yana Mbenda Edimo

- 9 août
- 2 min de lecture

On aime croire que, dans nos églises francophones, les leaders marchent main dans la main, unis pour la cause du Royaume. Mais la vérité, c’est que derrière les “shalom mon frère” et les “Dieu t’utilise puissamment”, il se joue parfois des scènes dignes d’un télé-novela congolais. Et pas du meilleur épisode.
Parce qu’il faut le dire : les plus acharnés à critiquer sont rarement ceux qui construisent. Ce sont les éternels spectateurs de la foi, assis au premier rang de la tribune des plaintes, qui savent tout… sauf retrousser leurs manches. Jésus l’avait déjà prophétisé en substance : “Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits” (Matthieu 7:18). Mais que voulez-vous… certains se contentent de jeter des noyaux de mangue pendant que d’autres cultivent le verger.
Dans nos cercles pastoraux, on trouve parfois des horreurs spirituelles que les fidèles n’imagineraient même pas : complots, jalousies, campagnes de dénigrement… On croirait presque que le ministère est une émission de télé-réalité, avec confessionnaux, coups bas, et petites alliances de coulisses. Le tout saupoudré de “Ainsi parle l’Éternel” pour donner un vernis de sainteté à des querelles très humaines.
Le problème, c’est qu’on oublie une vérité toute simple : les hommes et femmes de Dieu sont… des hommes et des femmes, tout court. Captifs de leur humanité, parfois prisonniers de leurs peurs, leurs blessures et leur ego. Et c’est précisément pour cela que Jésus est venu : “L’Esprit du Seigneur est sur moi… Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance” (Luc 4:18). Pas seulement les captifs de la pauvreté ou de la maladie… mais aussi ceux prisonniers de leur propre médiocrité spirituelle.

Alors oui, il n’y a que le Seigneur lui-même qui peut venir parler à ses serviteurs, les secouer un bon coup, et leur rappeler que le Royaume de Dieu n’est pas une course de popularité, ni un championnat d’ego. Paul avait déjà vu le problème venir : “Certains prêchent Christ par jalousie et par esprit de dispute” (Philippiens 1:15). Et devinez quoi ? Plus de deux mille ans plus tard, le scénario n’a pas pris une ride.
En attendant ce grand jour où le Maître fera le ménage dans sa maison, rappelons-nous que celui qui sème la division dans le Corps ne fait pas partie de la solution, mais du problème. Les visionnaires continueront de bâtir, les médiocres continueront de critiquer. Et à la fin, comme toujours, ce sont les fruits qui parleront.
“C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez” (Matthieu 7:20). Et là, il n’y aura plus de coulisses pour se cacher.

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